Raucoules serait d’origine très ancienne puisque la première mention connue remonte à l’an 1024 livrée par le cartulaire de Chamalières « Parochia Sainte Stéphanie de Rocolas ». Au XI éme siècle, le cartulaire de Cluny la mentionne ainsi « Ecclesia de Rocoulas » puis « Villa de Recolis » en 1303, « Ecclesia de Raucolis » au XIVème siècle, « Parochia de Roucolis » en 1383, Rocoules en 1876 et enfin Raucoules en 1986.L’église paroissiale de Raucoules était placée sous le vocable de Saint-Etienne et le prieur de Grazac présentait la Cure. « Rocca » aurait servi à désigner une montagne ou une simple butte rocheuse, puis le château fort bâti sur la butte. »Roccula » certains y voient même un nom d’homme germanique.
« Rocas » grand rocher ou ensemble de rochers à moins qu’il ne s’agisse du nom d’homme latin Celsius. Si l’origine reste confuse, il n’en demeure pas moins que le seigneur donna Raucoules et Lapte aux moines de Grazac. A cette époque, Montfaucon dépendait de Raucoules. Si le curé logeait à Montfaucon, deux vicaires restaient à raucoules et cela jusqu’à la révolution.
En 1802, la paroisse fut supprimée et rattachée à Montfaucon jusqu’en 1820, époque où Monseigneur de Salomon, évèque de Saint-Flour, administrateur du diocèse du Puy nomma l’abbé Aulagnier, curé de Raucoules.
Les moines de Grazac dépendaient de Cluny. Ces derniers s’étaient installés à Grazac en 939. En 1313, un désaccord est relaté dans les archives. »Sentence arbitrale prononcée pas Falcon Vert, prieur d’Estivareilles, et Artaud, prieur de Rosières au sujet du différent qui s’était élevé entre Jean de Soterène, prieur de Grazac, d’une part, et noble de Saucerand de Saussac, ces fils d’autre part, pour les droits de justice des lieux de Grazac et de Rocoules ». D’après cette sentence, la justice entière de Grazac fut attribuée au prieur, et celle de Rocoules partagée entre ledit prieur et le Seigneur de Saussac.L’église actuelle fut consacrée le 30 Juin 1859 par Monseigneur de Morlhon.
L’église de Raucoules de style néo-roman, a été construite en 1855 à l’emplacement de l’édifice primitif et du cimetière. Son plan est une croix latine à une seule nef. Elle a la particularité de posséder un déambulatoire autour du choeur.
Le clocher octogonal, comme la chapelle dite des pénitents au nord et une porte au sud ont été bâtis vers 1900. A l’intérieur, outre les sobres chapelles de la Vierge et du Sacré-Coeur, on remarque la statue de saint-Eutrope « avec sa mitre, sa crosse et sa chappe dorée ».
En décembre 1640, selon la tradition, Jean-François Régis, le saint patron des dentellières, prêcha une mission à Raucoules et coucha chez les barons de Bronac, dans le village du même nom, où l’on conserve encore, de nos jours, le lit qu’il occupa.